Fondée en 1981, l’association Aux Captifs la Libération œuvre dans le secteur de la précarité et de la prostitution. Son principe ? Aller à la rencontre des personne de la rue à mains nues, en envoyant les mêmes binômes faire chaque semaine à la même heure le même circuit. Ainsi, semaine après semaine, par la fidélité à ces tournées, un lien de confiance peut se créer, pour ensuite envisager un accompagnement vers la réinsertion.
En 2021, l’association fête ses 40 ans, et souhaite marquer le coup en parlant de son action à travers une exposition photo itinérante dans les rues de Paris. Etant moi-même bénévole dans une structure de l’association, et ayant à plusieurs reprises photographié les personnes de la rue que je connaissais, il m’est demandé de devenir la photographe de cette exposition, ce que j’accepte avec grand plaisir !
Avec l’équipe projet des 40 ans, nous appuyant sur ma double casquette de photographe-communicante, nous balayons les messages à faire passer par le biais de cette exposition, que nous décomposons en une quinzaine de panneaux. Nous déterminons ensuite pour chaque panneau l’émotion et l’idée que nous souhaitons transmettre dans l’image, tout en restant très ouverts à ce qui se présentera dans le shooting. En effet, le mot d’ordre reste la spontanéité, qui jaillit de la rencontre.
Les sessions photos donnent lieu à de belles rencontres, à autant d’imprévus que de joie. J’aime particulièrement ces moments de partage avant de prendre les photos, pour prendre la température de l’humeur des personnes, et faire le point avec eux sur ce que personnellement ils aimeraient dire au monde à travers ces photos.
Après tout un travail rédactionnel et logistique, les panneaux fins prêts ont circulés dans les rues de Paris : sur les grilles de mairies, de jardins publics et d’églises. De quoi donner la parole à tous ces invisibles de la rue et ceux qui les aident, par leur travail ou leur engagement bénévole.
L’exposition a ensuite donné lieu à un livre photo auto-édité par l’association, que vous pouvez retrouver ici :
